samedi 7 mai 2011

Le Théâtre Classique

   Le théâtre classique est une partie du classicisme, ce dernier étant un mouvement littéraire et culturel de la deuxième moitié du XVIIeme siècle qui concerna tout les genres de la littérature. Le terme a été évoqué pour la première fois par Stendhal en 1817.

   Le théâtre classique obéit à des règles strictes comme la règle des trois unités comme le disent ces deux vers de Boileau :


"Qu'en un jour, qu'en un lieu, un seul fait accompli
Tienne jusqu'à la fin le théâtre rempli"


Molière
Il ne doit y avoir qu'une seule intrigue (unité d'action), un seul lieu (unité de lieu) et tout cela doit se passer en un seul jour (unité de temps).

   Il y a aussi la Catharsis, définie par Aristote comme la purgation des passions. Il s'agit, pour le dramaturge ou les spectateurs, de purger ses passions en les exposant ou les voyant exposées symboliquement dans la pièce de théâtre.

   Enfin, la règle de bienséance impose l'absence de scènes trop violentes ou obscènes.






   Les principaux dramaturges du théâtre classique sont Molière (1622-1673), de son vrai nom Jean-Baptiste Poquelin, Jean Racine (1639-1699) et Pierre Corneille (1606-1684). Molière est surtout connu pour ses comédies de mœurs ou de caractères comme Les Fourberies de Scapin (1671) ou Amphitryon (1668). Racine et Corneille, eux, sont connus pour leurs tragédies comme Andromaque (1667), Britannicus (1669) pour Racine et Horace (1640), Nicomède (1651) pour Corneille.

Jean Racine
   Comme nous avons pu le constater, il existe différents types de comédie. Les comédie de mœurs critiques les mœurs sociales, et celles de caractère critique le ridicule des êtres humains et leurs défauts. Les comédies-ballet, inventées par Molière, mêlent théâtre et danse baroque. La comédie dell’arte apparaît elle aussi au XVIIeme siècle, mais en Italie, où les comédiens improvisent beaucoup et jouent avec des masques.

   Les tragédies font se confronter des personnages de haut rang (rois et reines), dont au moins un va mourir à la fin de la pièce. Elles sont ordinairement en cinq actes, qui répartissent généralement les évènements dans les actes de la façon suivante : premier acte, exposition de la situation des personnages. Deuxième acte : éléments perturbateur, troisième acte : les protagonistes cherchent une solution, quatrième acte : l’action se noue et le destin funeste se profile. Enfin, lors du cinquième acte, l’issue est fatale à un ou plusieurs personnages.
 
Pierre Corneille
   Les tragi-comédies, dont le nom a été fixé par Racine, Corneille et Molière (Auparavant, on disait tragecomédie), sont comparables à des tragédie au dénouement heureux comme dans Le Cid (1637) de Corneille ou Don Juan (1682) de Molière. Plusieurs styles théâtraux peuvent s’y mêler, et pas seulement la comédie ou le tragique mais aussi le mélodrame ou la farce. Mais elles connaissent un succès très mitigé au XVIIeme siècle. Ainsi, Corneille rééditera Le Cid pour en faire une tragédie.

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